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 Statistiques du basket

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Pierre

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MessageSujet: Statistiques du basket    Statistiques du basket  Icon_minitimeMer 03 Nov 2010, 14:42

Statistiques et basketball : Introduction


Statistiques du basket  NBA-Logo

Le basket made in USA, c’est un sport où le spectacle prime et où on mélange allègrement les considérations sportives et le business.

Mais le sport made in USA, c’est aussi les statistiques. Dans tous les sports majeurs outre-atlantique, l’analyse des données des matchs est faite de manière très poussée.

Pour faire le point sur l’état des statistiques appliquées au basket, nous vous présentons une série d’articles. Nous y présenterons les grands principes ainsi les principales statistiques rencontrées couramment, ainsi que les statistiques avancées (PER, notion de « possession »…).

Statistiques du basket  Une-finale-de-reve_actus

Cette première partie est consacrée au premier devoir de l’amateur de basket : la lecture d’une box score (feuille de match).
La feuille de match

Tous les matins, la rédaction de BasketUSA vous propose un résumé de la nuit agrémenté des différentes feuilles de match. Pour illustrer cet article, nous avons extrait celle de l’affrontement entre Orlando et Atlanta, en présaison, le 18 octobre 2010. Le match avait vu très large victoire du Magic sur les Hawks sur le score de 102 à 73.

Pour faire court, je ne reproduis que la partie consacrée au Magic.

Orlando
Starters
MinFG3PtFT /-OffRebAstTOStlBSBAPFPts
J. NelsonG25:195-90-14-4 190041000214
V. CarterG22:135-82-41-2 190310000013
D. HowardC23:165-80-04-11 1221313010314
Q. RichardsonF32:132-61-42-2 22184100047
R. LewisF23:443-61-22-2 20020000119
Bench
MinFG3PtFT /-OffRebAstTOStlBSBAPFPts
J.J. Redick
25:473-62-31-2 10042200029
C. Duhon
22:410-20-10-0 100110410000
M. Gortat
20:312-50-00-0 14081001014
B. Bass
20:187-140-03-3 24801001117
R. Anderson
15:323-43-42-2 110211100111
M. Allen
4:131-10-00-0 3000000002
S. Robinson
4:131-10-00-0 3110010002




Totals

37-709-1919-28
850241322215102
Percentages:
.529.474.679
Team Rebounds: 10


Ce tableau est découpé en 2 parties, une pour chaque équipe, et en 3 sous-parties.

La sous-partie « Starter » permet de préciser les statistiques du 5 de départ.

Le second colonne indique le poste occupé par le starter.

Avant chaque match, une équipe déclare son 5 de départ, et doit obligatoirement enregistrer 2 arrières (G pour Guard, regroupant les postes 1 et 2), 2 ailiers (F pour Forward, regroupant les postes 3 et 4) et 1 pivot (C pour Center, le poste 5).

La sous-partie « Bench » décrit les performances des joueurs sortis du banc.

Ici, le poste occupé par les remplaçants n’est pas suivi de manière aussi précise : il n’est pas déclaré à quel poste ils rentrent. Il n’est donc pas possible, lorsqu’on consulte l’historique officiel de la saison, combien de temps un joueur a passé sur le parquet en meneur et combien de temps en arrière par exemple.

Statistiques du basket  Nba_g_ginobili_580

La dernière sous-partie (qu’on va appeler « Stats collectives« )est constituée des deux dernières lignes et est consacrée aux statistiques collectives, qui ne sont que la somme des performances individuelles, à l’exception du champ « Team Rebounds », qu’on traitera un peu plus bas.
Signification de chaque colonne

Nous reprenons pour vous la signification de chaque colonne.

* Min : le nombre total de minutes passées sur le parquet par le joueur.
* FG : Pour cette statistique et les 2 suivantes, on a deux chiffres séparés par un tiret. Le premier correspond aux tirs réussis et le second aux tirs tentés. Le terme FG signifie Field Goal, les tirs pris en jeu. Il prend en compte à la fois les tirs à 2 points et les tirs à 3 points.
* 3Pt : il s’agit d’un sous-ensemble du précédent. Ce sont les tirs réussis et tentés derrière l’arc.
* FT : indique le nombre de lancers-francs marqués et tentés. Contrairement au 3pt, ce n’est pas un sous-ensemble des FG. FT signifie Free Throw.
* /- : voir plus loin, dans la partie sur les mesures des performances.
* Off : le nombre de rebonds offensifs.
* Reb : le nombre total de rebonds, incluant les rebonds offensifs.
* Ast : le nombre de passes décisives. Ast signifie en anglais Assist.
* To : le nombre de pertes de balle (pour Turnover).
* Stl : le nombre d’interceptions (pour Steal).
* BS : le nombre de contres (pour Blocked Shot).
* BA : le nombre de tirs contrés par l’adversaire (pour Blocked Attempt ou encore Block Against).
* PF : le nombre de fautes (pour Personal Fault).
* Pts : le nombre de points marqués au total.

Le champ Team Rebounds dans la partie « Stats collectives » mesure simplement les rebonds qu’il n’a pas été possible d’affecter à un joueur bien précis, et qui sont affectés à l’ensemble de l’équipe. Ce nombre vient s’ajouter au total des rebonds affectés aux joueurs lorsqu’on cherche à calculer le nombre total de rebonds pris par l’équipe.
Mesurer les performances

Le /-

La mesure des performances d’un joueur à la lecture directe de la feuille de match n’est pas très poussée. Au delà de la consultation des statistiques « habituelles » (points, 3 points, réussite au tir dans les colonnes FG, rebonds …), on peut jeter un coup d’oeil à la colonne « /- ».

Sa signification peut varier en fonction des sources qu’on regarde. Mais dans la très grande majorité des cas (et notamment sur BasketUSA), elle indique une valeur simple : le différentiel entre les points marqués et les points encaissés lorsque le joueur était sur le terrain. De manière très brute, c’est sa contribution à la réussite de son équipe.

Très brute, parce que si un joueur de bout de banc a la chance de rentrer au bon moment dans le match, il peut présenter une très bonne valeur dans cette colonne, sans que cela reflète son impact sur le terrain.

L’évaluation

Un autre moyen d’évaluation de la performance individuelle mis en avant par la NBA est la notion d’évaluation (ou « rating » en anglais). Son calcul est relativement simple :

(Points Rebonds Passes Interceptions Contres) - [ (Tirs tentés - Tirs réussis) (Lancers tentés - Lancers réussis) Pertes de balle) ]

On compte simplement de manière positive les points, les rebonds, les passes décisifs, les interceptions et les contres. On compte négativement tous les tirs ratés ainsi que les pertes de balle.

Dwight Howard présente une évaluation de 16 (14 13 1 0 1 – 3 – 7 – 3), et Brandon Bass de 17 (17 8 0 0 0 – 7 – 0 – 1).

C’est aussi une mesure peu pertinente, dans la mesure où on considère qu’un point marqué, un rebond et une interception apporte de manière égale, ce qui n’est pas le cas. Par ailleurs, on ne rapporte pas la valeur au nombre de minutes passées sur le terrain. On verra dans les parties suivantes de la série d’articles d’autres moyens de mesurer la performance individuelle.

Autrefois (eh oui… nous sommes des ancêtres), Basket USA avait une formule plus complexe qui tenait compte des minutes jouées, et qui tenait compte de la difficulté des actions. Un rebond offensif valait plus qu’un rebond défensif. Un contre valait plus qu’un lancer-franc réussi. Etc.

Statistiques du basket  LeBron+James+Miami+Heat+v+Philadelphia+76ers+3G9tFruLkC3l

En fait, il existe des dizaines de formules pour l’évaluation.

Conclusion

Voilà pour une petite introduction rapide. La majeure partie d’entre-vous connaissait probablement ces notions, mais une petite révision ne fait jamais de mal ! A suivre.


Dernière édition par Pierre le Ven 05 Nov 2010, 15:41, édité 1 fois
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Pierre

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MessageSujet: Re: Statistiques du basket    Statistiques du basket  Icon_minitimeVen 05 Nov 2010, 15:02

Statistiques et notion de possession


Le basket made in USA, c’est un sport où le spectacle prime et où on mélange allègrement les considérations sportives et le business.

Statistiques du basket  Stats-intro-498x304

Mais le sport made in USA, c’est aussi les statistiques. Dans tous les sports majeurs outre-atlantique, l’analyse des données des matchs est faite de manière très poussée.

Pour faire le point, BasketUSA vous présente une série d’articles consacrés au sujet. La semaine dernière, nous avons repris les bases. Cette semaine, nous entrons dans le dur.

Nous introduisons donc la notion de statistiques « avancées », ainsi que la notion de possession, fondamentale pour l’analyse des performances.
Un joueur ne se résume pas à ses stats

Il faut le préciser en introduction, car il est évident que nous aurons des remarques : le basketball ne peut se réduire à des statistiques. On ne peut connaître la qualité d’un joueur à travers des chiffres, même triturés dans tous les sens.

L’apport d’un joueur n’est reflétée qu’imparfaitement dans les statistiques, et notamment en défense.

A noter tout de même que certaines innovations relativement récentes permettent d’améliorer cette faiblesse. L’analyse de la moyenne du nombre de points marqués par l’adversaire d’un joueur (ramené au nombre de minutes), ou même le PER moyen de l’adversaire nous donne une meilleure vision des qualités défensives.

Mais ceci ne quantifie pas des éléments tels que la pression défensive, la perte de précieuses secondes en fin de possession ou le QI basket dans la gestion des prises à deux.

Au final, nous l’affirmons : les statistiques ne représentent pas et ne pourront jamais représenter de manière exhaustive le niveau et l’apport d’un joueur.
Une importance toute particulière aux USA

L’intérêt des fans de sports US pour les statistiques est culturel.

Mais il faut aussi dire que les principaux sports US, au premier titre desquels le football américain et le baseball, se prêtent particulièrement bien à l’analyse chiffrée. Il faut d’ailleurs noter que beaucoup d’innovation statistiques appliquées au basket proviennent directement de ces deux sports.

Cet attrait se ressent dans le domaine de la recherche (comment « lire » et interpréter les statistiques), mais aussi dans la disponibilité des informations.

Tout est organisé en NBA pour produire un grand nombre de stats, et notamment de statistiques avancées. Par exemple, dans le cahier des charges des franchises, la ligue détaille par le menu la manière dont doivent être gérées les statistiques. Il existe des normes en matière de système d’information, un nombre déterminé de personnes sur le bord du terrain chargées de transformer ce qui se passe sur le terrain en données exploitables, … Tout le système est encadré de manière strict

Par ailleurs, la NBA ne se limite pas simplement aux shoots, passes décisives, rebonds, etc… Elle va beaucoup plus loin.

Un des exemples les plus frappants est par exemple les informations sur la distance des shoots. Un site comme hoopdata vous permet ainsi de savoir que la saison dernière, Kobe Bryant shootait dans la zone de 5-7 mètres à 41% de réussite, similaire aux 40% de Joe Johnson, mais inférieur aux 43% atteints par Brandon Roy. Des 3, c’est Bryant qui allumait le plus depuis cette zone, avec 6 tentatives par match.

Les données sont aussi disponibles pour les dunk/lay-up, la zone des moins de 3 mètres, 3-5 mètres et bien entendu les 3 points. On trouvera aussi, entre autres, le nombre de shoots tentés sur une passe décisive, et ce pour chacune de ces distances !

Le domaine est même suffisamment dynamique économiquement pour que de nombreux businesses se montent autour des données brutes. La gestion des statistiques officielles est confiée à la société Stats, mais ceci n’empêche pas d’autres sociétés, comme RealGM ou plus récemment Synergysports de proposer des offres complémentaires, à destination de publics différents.

RealGM fait dans le traitement de données pour les franchises NBA. Synergysports, à travers son offre MySynergySports, partenaire de la NBA, propose, en plus d’un replay action par action des matchs, des statistiques avancées joueur par joueur et équipe par équipe.
Au coeur du système, la notion de possession

Dans l’analyse statistique du basket, la possession est la notion fondamentale. Elle est d’ailleurs directement issue du baseball.

L’idée est simple : il s’agit de mesurer les performances à partir du moment où une équipe reçoit la balle et jusqu’au moment où elle la rend à l’adversaire (sur panier marqué, rebond défensif ou perte de balle).

Si l’équipe prend un rebond offensif, on considère que c’est la même possession.

La notion de possession permet de mesurer l’efficacité de manière plus précise qu’à travers un simple pourcentage au shoot, qui ne prend en compte qu’un aspect du jeu. Si une équipe rate systématiquement deux fois son tir, prend systématiquement deux rebonds offensifs et met le 3ème shoot, le résultat est là : le panier est marqué à la fin. Et c’est ce qui compte au basket…

Une caractéristique intéressante de cette notion est que les deux équipes ont chacune le même nombre de possessions par match (ou quasiment, à cause des fins de quart-temps) : à chaque fois qu’une équipe fini une possession, l’équipe adverse en commence une. Si une équipe perd la balle au bout de 4 secondes, elle a tout de même gâché une possession, même si elle n’a pas shooté.

L’analyse statistique par possession permet aussi de s’affranchir de la notion de rythme de jeu (pace en anglais). On peut donc comparer l’efficacité du Magic, tout en jeu demi-terrain, et des Warriors, qui jouent beaucoup la contre-attaque et qui marqueront donc naturellement plus de points par match.
Méthodes d’estimation du nombre de possessions

La feuille de match « standard » ne donne aucune information sur les possessions. Pour pouvoir débuter, il est donc nécessaire de la déduire. Pour cela, trois moyens :

* Récupérer les informations fournies directement par la ligue si elle inclut les possessions dans son système statistique. A ma connaissance, aux États-Unis, c’est uniquement le cas pour la WNBA.
* Récupérer ces informations indirectement en traitant les données de type « fil de match » (play-by-play). On peut en déduire les changements de possession, mais de manière indirecte. Une perte de balle, un rebond défensif ou un panier marqué donneront par exemple lieu à une nouvelle possession.
* Estimer ces informations à partir de la « box score ». Ceci est nécessaire car pour les matchs plus anciens pour lesquels on ne dispose pas du « play-by-play ». Il serait très limité de devoir se contenter des 10 ou 15 dernières années. Par ailleurs, comment pour les ligues actuelles qui ne disposent toujours pas du play-by-play ? Les statisticiens ont donc inventé une méthode, présentée dans le paragraphe suivant.

Analyse de la feuille de match

L’idée est de déduire le nombre de possessions simplement à partir de la feuille de match standard. La formule la plus classiquement utilisée (car c’est la plus simple, même si ce n’est pas la meilleure) est la suivante :

POSS = NBTIR 0,44 * NBLF – REBOFF PdB

où POSS représente le nombre de possession d’une équipe. C’est le chiffre que nous cherchons à déterminer.

NBTIR est le nombre de tir à 2 ou 3 points pris par l’équipe, NBLF le nombre de lancers-francs tirés, REBOFF le nombre de rebonds offensifs pris et PdB le nombre de pertes de balle.

L’idée de base, comme dit plus haut, est que la balle de change de main lorsqu’une équipe marque un panier, manque une panier et laisse l’adversaire prendre le rebond défensif, ou perd la balle. On compte donc le nombre de possession d’une équipe en regardant toutes les manières dont elle a rendu la balle à l’adversaire.

Regardons les lancers-francs. Tous les lancers francs ne mènent pas à un changement de possession : la plupart du temps, ils viennent par deux (ou 3) et le premier ne donne lieu à aucun rebond. Par ailleurs, il peut arriver qu’il y ait une faute technique, qui est sanctionnée par un lancer unique, puis la balle est redonnée à l’attaquant. Enfin, en cas de « And 1″, une tentative de tir sera enregistrée (dans NBTIR) et prendre en compte le lancer associé reviendra à compter deux changements de possession.

Au final, des analyses ont été réalisées, en comparant les résultats données par les 3 méthodes citées ci-dessus, et il apparaît qu’en moyenne seuls 44% des lancers peuvent donner lieu à un changement de possession (44% = 0,44). Seule cette proportion doit être prise en compte.

On voit donc que la valeur NBTIR 0,44 * NBLF représente le nombre de fois où la balle peut changer de main (nouvelle possession) suite à un tir, soit parce que le panier est marqué, soit parce qu’un rebond défensif est pris. Mais en s’arrêtant là, on compterait trop de possessions, car les rebonds offensifs ne mènent pas à une nouvelle possession. C’est la raison pour laquelle on retranche le nombre de rebonds offensifs.

Pour finir, la dernière manière de rendre la balle à l’adversaire est de la perdre (sur une interception, une sortie des limites du terrain, un dépassement des 24 secondes, un 3 secondes dans la raquette, …). Chaque perte de balle est comptabilisée (PdB) et vient augmenter le nombre de possessions affecté à l’équipe.
Rendements offensif et défensif

Une fois qu’on dispose du nombre de possessions, il est possible de débuter l’analyse. Deux valeurs quantifiant l’efficacité collective sont incontournables : les rendements offensif et défensif.

Le rendement offensif

C’est le nombre de points marqués par possession d’une équipe. A chaque fois qu’une équipe récupère la balle, combien de points en moyenne va-t-elle marquer ?

Pour rendre le chiffre plus digeste, on utilise généralement le nombre de points marqués pour 100 possessions.

Pour la saison dernière, l’ensemble des franchises NBA marquait en moyenne 104,9 points pour 100 possessions (104,9 pts / 100poss). Phoenix affichait un très bon rendement : 112,7 pts / 100poss. Tout le contraire des Nets, qui eux marquaient 98,7 pts / 100poss.

On peut en profiter pour voir que les Warriors ne sont pas particulièrement efficaces en attaque. Avec 105,4 pts / 100poss, ils sont 14ème, à peine mieux que la moyenne de la ligue. Par contre, il est vrai qu’ils sont deuxième au nombre de points marqués (108,8 pts / match). Mais c’est simplement parce qu’ils courent, pas parce qu’ils attaquent bien. En favorisant la contre-attaque et le shoot en première intention, ils imposent un fort rythme de jeu qui favorise le nombre de points marqués.

On pourrait penser que comme il faut marquer plus de points que l’adversaire, c’est une stratégie forcément payante. Mais n’oublions pas que, comme dit plus haut, chaque équipe a autant de possessions. A chaque fois que les Warriors marquent rapidement, l’adversaire à une occasion d’en faire autant, et à son rythme. Utiliser une stratégie rapide (up-tempo) a donc du sens que lorsqu’on a les joueurs qui s’y prêtent, et ce n’est certainement pas la panacée.

Le rendement défensif

Le pendant du rendement offensif est naturellement le rendement défensif.

C’est le nombre de points marqués par possession de l’équipe adverse. La défense la plus perméable la saison dernière était les Raptors, avec 110,2 pts / 100poss, juste devant… les Warriors (109,4 pts / 100poss).

Le rendement global

Au final, la différence entre le rendement offensif et défensif (le rendement global) donne une bonne estimation de la capacité d’une équipe à remporter ses matchs (rappelons que le nombre de possession par équipe est quasi-identique). Orlando, Cleveland et Phoenix constituaient le trio de tête de la saison (régulière) dernière, tandis que Detroit, New Jersey et Minnesota fermaient la marche.
Question subsidiaire : pouvez-vous deviner le rendement défensif moyen de la NBA la saison dernière uniquement à partir des informations fournies ci-dessus ?
Visualisons !

Pour clore cette première partie, je vous propose une petite représentation graphique des rendements par équipe sur la saison 2009-10. Prenons le temps d’y jeter un coup d’oeil.

Statistiques du basket  Nuage-de-points-efficacité

Cette visualisation a simplement pour objet de présenter les rendements offensifs et défensifs de toutes les équipes de la NBA durant la saison régulière 2009-10.

En abscisse (axe horizontal) est représenté le rendement offensif. Plus la valeur est grande, meilleure est l’attaque de l’équipe. Par conséquent, les meilleures équipes dans ce domaine sont à droite du graphique.

En ordonnées (axe verticale) est représenté le rendement défensif. Plus la valeur est faible, meilleure est la défense. Par conséquent, les meilleures équpes dans ce domaine sont en bas du graphique.

On voit donc naturellement émerger quatre parties au graphique, séparées en 4 quadrants par les 2 lignes rouges (qui représentent la moyenne des rendements de la ligue) :

* En haut à gauche (groupe 1), les équipes mauvaises en attaques et en défense, gentiment surnommées « passoires amateurs de brique » (humour). On retrouve là toutes les équipes qui ont galéré durant la saison, avec une prime à Minnesota et à New Jersey, à l’extrême du quadrant.
* En haut à droite (groupe 2), les équipes qui privilégient l’attaque. Là encore, on trouve des équipes aux résultats mauvais, à l’exception de Phoenix. On y revient plus bas.
* En bas à gauche (groupe 3), les équipes se concentrant sur la défense. La composition du groupe est plus partagée, car on trouve 4 équipes qualifiées en playoffs.
* En bas à gauche (groupe 4), les meilleures équipes, efficaces à la fois bonnes en attaquant et en défense.

Quelques remarques

L’équilibre attaque/défense, un problème délicat

Etre complet, à la fois efficace en attaque et en défense est un équilibre délicat à trouver. Jouer la contre-attaque est un moyen de facile d’augmenter son rendement offensif, les points marqués en transition étant plus faciles.

Mais cela nécessite mécaniquement d’être moins présent au rebond défensif, au risque de détériorer le rendement défensif. Pour faire partie du groupe 4, il faut généralement jouer très bien sur demi-terrain, et construire une défense solide.

La défense prime sur l’attaque ?

A la lecture du graphique, on pourrait se dire que quitte à choisir, en fonction de son effectif, entre une équipe « tout attaque » et une équipe « tout défense », il faut privilégier la seconde solution. Sur les 5 équipes dans le groupe 3 (les défenseurs fous), 4 se sont qualifiées pour les playoffs. Par contre, sur les 6 équipes du groupe 2 (les attaquants fous), seul Phoenix s’est qualifié.

La franchise de l’Arizona offre d’ailleurs un profil original. Seule équipe dans le groupe des « attaquants fous » qualifiés en playoffs, c’est aussi la seule du groupe à avoir un rendement global positif. En regardant dans le détail on voit que c’est une équipe qui joue vite (4ème en terme de rythme de jeu dans la ligue), et qui attaque extrêmement bien. Son rendement défensif n’est pas extraordinaire (19ème), mais est compensée par une attaque ultra efficace (1ere de la ligue, 3 points par 100 possessions au dessus du second). C’est probablement l’exemple que les Warriors ou les Knicks auraient voulu imiter. Il leur manquait un Nash et un Stoud’…

Et le rendement global

La ligne bleue en pointillé qui traverse le graphique représente la ligne de séparation entre les équipes qui marquent plus de points par possession qu’elles n’en encaissent et les autres. C’est, comme on l’a dit avant, un bon indicateur de la performance d’une équipe. Etre plus efficace, c’est être en dessous de cette ligne. Plus précisément, plus une équipe est loin de la ligne bleue, meilleur est son rendement global.

Sur les 16 qualifiées en playoffs, 15 se trouvent du bon côté.

Seule Chicago constitue une exception. Pour moi, c’est le reflet d’une irrégularité particulièrement forte de l’équipe. La franchise a par exemple enchaîné 7 défaites consécutives début mars, puis 10 victoires en 14 rencontres. De très mauvais rendements durant les périodes de défaites et des rendements à peine positifs durant les meilleures périodes sont probablement responsable de ce phénomène.
Conclusion

Dans ce second article, nous avons présenté le grand principe d’analyse du rendement global d’une équipe. On voit quand même que l’analyse purement chiffrée rejoint plutôt bien les constations sur le terrain et dans les qualifications en playoffs.

Il apparaît aussi que les rendements globaux ne sont pas pas le moyen ultime de prévoir le futur champion, sinon on aurait pu parier en avril sur le Magic… Mais les playoffs sont un tout autre monde, le niveau de jeu et les enjeux changent énormément de choses sur le terrain.
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Pierre

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MessageSujet: Re: Statistiques du basket    Statistiques du basket  Icon_minitimeVen 05 Nov 2010, 15:19

Quel lien entre la masse salariale et les performances ?



Statistiques du basket  Money-498x278

Conséquence directe du début de la saison, les rosters sont bouclés : toutes les équipes comptent 15 joueurs ou moins dans leurs rangs, et les rosters ne seront désormais modifiés que par les trades, les recrutement des agents libres encore sur le marché ou le recours à la D-League.

Pour nous, c’est le bon moment pour faire un bilan sur l’état des masses salariales de chaque franchise, pour la saison 2010-11. C’est aussi l’occasion d’initier une analyse sur le rapport entre performances et masse salariale. En croisant les montants avec les prévisions de la rédaction, et à l’aide de quelques outils, on voit apparaître clairement une évidence : le système de nivellement des franchises ne fonctionne pas bien.

Le classement des masses salariales


NB : la colonne masse salariale ne prend pas en compte la luxury
tax, mais inclut les salaires non garantis. Tous les montants sont en
millions de dollars.

EquipeMasse salariale2010Nb joueursLux TaxPrincipaux salairesClassementBUSA
1LAL95,51424,6K.Bryant : 24; P.Gasol : 17,8; A.Bynum : 13,7Ouest – 1
2ORL92,91523R.Lewis : 19,6; V.Carter : 17,5; D.Howard : 16,6Est – 2
3DAL84,61516D.Nowitzki : 17,3; T.Chandler : 12,6; C.Butler : 10,5; J.Terry : 9,9Ouest – 2
4DEN82,71312,7C.Anthony : 17,1; K.Martin : 16,5; C.Billups : 13,2Ouest – 7
5BOS77,5156,9K.Garnett : 18,8; P.Pierce : 13,9; R.Allen : 10; R.Rondo : 9,1Est – 3
6UTA75,3136,7A.Kirilenko : 17,8; D.Williams : 14,9; A.Jefferson : 13Ouest – 6
7HOU72,3152Y.Ming : 17,7; K.Martin : 10,6Ouest – 8
8POR71,7131,4B.Roy : 13,6; M.Camby : 11,7; L.Aldridge : 11,2Ouest – 4
9ATL70,5140J. Johnson : 16,3; J. Smith : 11,7; J. Crawford : 10,8Est – 6
10NOH69,5140,9C.Paul : 15; P.Stojakovic : 14,3; E.Okafor : 11,5Ouest – 10
11SAS69,0140,1T.Duncan : 18,8; T.Parker : 13,5; M.Ginobili : 11,8Ouest – 5
12MIL68,7140M.Redd : 18,3; A.Bogut : 11; C.Maggette : 9,6Est – 5
13PHI67,6140E.Brand : 16; A.Iguodala : 12,3Est – 10
14MEM67,4140Z.Randolph : 17,7; R.Gay : 13,6Ouest – 11
15CHA66,7150G.Wallace : 10,5; B.Diaw : 9; S.Jackson : 8,5Est – 8
16MIA66,7150L.James : 14,5; C.Bosh : 14,5; D.Wade : 14,2Est – 1
17GSW66,2150M.Ellis : 11; D.Lee : 10,8; A.Biedrins : 9Ouest – 14
18DET65,5150R.Hamilton : 12,5; T.Prince : 11,1; B.Gordon : 10,8Est – 12
19IND65,1150D.Granger : 11; M.Dunleavy : 10,6; TJ.Ford : 8,5Est – 13
20PHO63,0130J.Richardson : 14,4; S.Nash : 10,3; H.Turkoglu : 10,2Ouest – 9
21TOR61,3150J.Calderon : 9; A.Bargnani : 8,5; L.Barbosa : 7,1Est – 15
22NYK58,5150A.Stoudemire : 16,5; E.Curry : 11,3Est – 7
23WAS56,6140G.Arenas : 17,7; K.Hinrich : 9Est – 9
24CHI55,3130C.Boozer : 14,4; L.Deng : 11,3Est – 4
25NJN54,3150T.Murphy : 12; D.Harris : 9Est – 11
26CLE52,7150A.Jamison : 13,6; M.Williams : 9,3Est – 14
27LAC52,7140B.Davis : 13; C.Kaman : 11,8Ouest – 12
28OKC51,5150N.Collison : 6,8; M.Petterson : 6,7; K.Durant : 6,1Ouest – 3
29MIN45,4150M.Beasley : 5; M.Webster : 4,8Ouest – 15
30SAC44,1140S.Dalembert : 13,4Ouest – 13

Une corrélation claire

Rappelons en préambule que toute cette analyse est basée non pas sur des résultats sportifs, mais sur les anticipations de la rédaction de Basket USA. Comme nous ne sommes pas devins, il est probable que notre classement ne soit pas celui de la fin de la saison. Mais l’intérêt de l’exercice est de dresser une sorte de bilan des actions passées des managers, en croisant le résultat de leurs actions (via les salaires) et notre perception de leur réussite (à travers la qualité du roster et le classement anticipé).

Une fois cette (importante) limite en tête, l’exercice nous semble intéressant.

En parcourant le tableau, il est clair qu’il y a un rapport entre salaires et qualité du roster. A quelques exceptions près (que nous traiterons plus loin), plus la masse salariale est élevée, plus la rédaction s’attend à de bons résultats. Sachant que nos critères d’évaluation n’étaient pas liés au salaire, ceci signifie pour nous que les équipes les plus riches disposent, en moyenne, des meilleurs joueurs.

C’est bien entendu a priori logique, mais il faut rappeler que le système de la draft, et de luxury tax visent justement à rétablir l’égalité, et ne pas laisser les gros marchés truster les titres et les honneurs.

D’un point de vue mathématique, il existe un indicateur, appelé corrélation, qui mesure à quel point les 2 facteurs sont liés. Dans notre cas, la corrélation vaut 0,6. Sa valeur maximale est 1, auquel cas il y aurait un lien systématique. A 0, il n’y aurait aucun lien. Mais 0,6 est un montant relativement élevé : il existe un lien clair entre argent et anticipation de performance.

On peut donc dire, sur un échantillon relativement limité (une seule saison, anticipation de performances sportives), que le système de redistribution et de nivellement en NBA ne fonctionne pas bien. Pour être encore plus pertinent il pourra être intéressant de refaire cette analyse à la fin de la saison. Je prends date !
Les sur-performeurs

Quelques équipes font bien mieux dans notre classement que ce que laisserait anticiper leur budget salaire. On peut en citer 3 :

Oklahoma City : le joueur le mieux payé au Thunder est Nick Collison devant Mo Petterson. On a ici un exemple de l’effet de la draft : Durant, Westbrook et Green étant jeunes, leurs salaires sont encore limités par la convention collective. Pour le moment le Thunder se porte très bien financièrement. Rappelons néanmoins que Durant a déjà signé un contrat de 86 million de dollars sur 5 ans cet été, applicable la saison prochaine, et que le tour de Green viendra à l’été, et celui de Westbrook la saison suivante.

Miami : malgré la présence des 3 Amigos, le Heat a une masse salariale limitée. Ici, c’est clairement la faute au salary cap, qui a forcé Pat Riley à recruter beaucoup de role players au salaire minimum (à part Miller, Haslem, Anthony et Jones). Néanmoins, le résultat est plutôt impressionnant, la présence de superstars ayant convaincu de rester ou attiré des joueurs de qualité qui ont consenti à revoir à la baisse leurs ambitions financières, comme Udonis Haslem.

Chicago : les Bulls ayant raté LeBron James, on pourrait penser qu’ils sont déçus. Néanmoins il faut bien reconnaître que le rapport qualité/prix de l’effectif est très bon cette saison. Mais c’est vrai du fait de la qualité de leur recrutement, 2 des piliers de l’équipe étant jeunes et voyant leur salaire encadré : Noah (qui vient de signer pour 60 millions sur 5 ans, premier impact la saison prochaine), et Rose, qu’il faut resigner avant la saison 2012-13.
Les sous-performeurs

Au contraire, d’autres équipes font moins bien qu’attendu. Citons en 3.

Golden State : certes l’équipe compte des joueurs de talents (Monta Ellis, Stephen Curry, David Lee). Néanmoins, la rédaction les attend au fin fond du classement de la conférence Ouest, alors qu’ils disposent de la 17ème masse salariale (et la 10ème masse salariale à l’Ouest).

Denver : les Nuggets ont la 4ème masse salariale de la ligue, et nous les imaginons se qualifier péniblement en playoff. Une explication principale : il existe un fort risque que l’alchimie de l’équipe ne survive pas durant la saison. Et payer 16,5 millions pour un 6ème homme, et plus de 11 millions pour un pivot plutôt fragile n’est pas rassurant.

New Orleans : la franchise de Chris Paul présente la 10ème masse salariale de la ligue, la 7ème de la conférence Ouest, et nous la voyons loin des playoffs. L’équipe possède des joueurs de talents sans aucun doute, mais la difficulté consistera probablement à les faire jouer ensemble. Parfois l’addition de talents ne suffit pas, il faut que la mayonnaise prenne.

Indiana, Toronto ou Detroit font aussi partie des équipes au budget surdimensionné par rapport à la qualité du roster.
Et Minnesota ?

Les Wolves disposent d’un des plus petits budgets de la ligue. Plus précisément, c’est le 29ème. A partir de là, il n’est pas vraiment surprenant de les voir sous-performer. Néanmoins, Sacramento, d’après nous, fait mieux (2 places de mieux dans la conférence, soit en première approximation 3 ou 4 places sur le classement total de la ligue).

Lorsqu’on utilise certains outils qui permettent d’associer une place prévisible à un budget (régression linéaire à partir des données présentées dans cet article, à vos souhaits !), on voit néanmoins que Minnesota fait moins bien que ce qu’on attendrait. La prévision théorique donnerait, avec le budget de Minnesota, une 13è ou 14è place.

A nouveau, les données sont trop restreintes pour être vraiment significative. Disons simplement qu’on ne trouve pas vraiment, à la lecture de nos données, de vraie excuse à la franchise du Minnesota.
Conclusion

On l’a vu, comparer performance sportive et financière doit permettre de faire ressortir le talent des GMs, leur capacité à trouver les meilleurs talents, et à faire jouer ensemble une équipe basées sur des équipiers complémentaires.

Mais cela apporte aussi un regard neuf sur les performances de certaines équipes. D’après nous, Sacramento, à l’Ouest, devrait pouvoir obtenir le même classement qu’Indiana, mais pour 20 millions de dollars de moins…

Pour conclure, rappelons les deux limites actuelles de cette étude.

La première, c’est la différence de conférence. On dit souvent, avec raison, que le niveau de la conférence Ouest est supérieur. Mais c’est aussi lié aux budgets, qui sont quasiment supérieurs du côté de Pacifique.

Une analyse complémentaire intéressante serait d’ailleurs de réaliser le classement par conférence, en plus du classement global. Ce pourra être l’objet d’un prochain article, par exemple en fin de saison…

La seconde, c’est qu’on ne parle pas ici de résultats, mais bien d’évaluation de la qualité des rosters a priori par notre rédaction. Mais même si on peut très bien être en désaccord avec notre classement, le résultat demeure : aujourd’hui, la corrélation est significative entre masse salariale et résultats sur le parquet. Et le système NBA ne fonctionne pas de ce point de vue là.
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