ZINEDINE ZIDANE, vous êtes conseiller du président madrilène Florentino Perez. On parle aussi de vous pour travailler avec Jose Mourinho. Qu’en est-il ? Z.Z : Florentino Perez en a parlé. Ça sera le cas dans les semaines àvenir. Je suis content. Sans parler de banc de touche ou de quoi que cesoit, c’est vraiment la volonté de se rapprocher de l’équipe premièreet du terrain. Car je me sens plus à l’aise sur le terrain que dans lesbureaux. Etre le lien entre l’équipe première et le président. Car jereste toujours conseiller du président. Et puis vous souhaitez travailler avec Mourinho… Z.Z : Il a démontré qu'il était un grand entraîneur. Il faut juste qu’il gagne avec le Real Madrid .C’est ce que l’on lui demande. Il en est capable. Le Real avait besoinde quelqu’un comme lui, charismatique et qui amène encore plus dediscipline dans le groupe. Devenir entraîneur, ça vous tente ? Z.Z : Tout m’intéresse. Pourquoi pas (rires). Il y a trois ans si vousm’aviez posé la question, j’aurais dit non. Mais aujourd’hui, je dispeut-être. Je souhaite me rapprocher davantage du terrain. Pensez-vous avoir arrêté votre carrière trop tôt ? Z.Z : Le terrain ne me manque pas. J’ai pris ma décision d’arrêterpeut-être un peu tôt. A 34 ans, j’aurais peut-être dû jouer un ou deuxannées de plus. Mais il faut tout de même être logique avec soi-même.Et puis je préférais que ça vienne de moi. Je ne souhaitais pas quel’on pousse à la retraite. Concernant l’équipe de France, Laurent Blanc a-t-il réussi son pari de changer les Bleus ? Z.Z : Oui, c’est une certitude. On assiste à un vrai changement depuisque Laurent est arrivé. Je pense que c’est dû à son vécu et àl’expérience qu’il représente. Il est écouté, tout simplement. Maiscette équipe a aussi de bons jeunes. Il suffit peut-être d’un peu plusde discipline et la dynamique reviendra. Même si la France a joué desadversaires à sa portée, ça passe par là. C’est en gagnant des matchesque l’on arrive à réaliser de grandes choses dans le football. C’estbien d’avoir commencé comme ça. Laurent Blanc, c’était l’homme de lasituation. Il le démontre. J’espère que l’on reverra une équipe deFrance qui fait plaisir à tous les supporters et les vrais fans defoot. Quel meneur de jeu choisiriez-vous entre Samir Nasri et Yoann Gourcuff ? Z.Z : Il y a beaucoup de joueurs qui peuvent évoluer à ce poste. Nasriet Gourcuff ont montré pas mal de choses, notamment qu’ils pouvaientjouer tous les deux. C’est très important même s’ils n’ont pas eubeaucoup de temps de jeu ensemble. Ils peuvent apporter beaucoup àl’équipe de France. Mais il ne faut pas pour autant chercher un leaderen particulier. Le mieux, c’est d’en avoir plusieurs. Laurent Blanccherche d’ailleurs encore son capitaine. Ça lui permet de choisir surpériode plus longue. Les Bleus sont-ils encore fragiles ? Z.Z : Fragilité, je ne pense pas. C’est une équipe en reconstruction.Elle peut mieux faire. On en est tous convaincu. Mais pour le momentils sont premiers du classement. Ils vont pouvoir changer un partimportante de leur structure maintenant et monter quelque chose autourde certains joueurs et des leaders. Petit à petit, cette équipe va seformer. Il faut la laisser faire doucement. Elle est sur le bon cheminpour le moment. Un mot sur l’OM ? Z.Z : Pour le moment, je vis en Espagne (rires). Et à l’OM, pourl’instant, ça fonctionne bien. Il se passe des choses. Marseille, cefut à un moment donné un regret. Car j’avais envie de venir à l’OMquand j’étais jeune. Plus tard, ça ne s’est pas fait. C’étaitvolontaire de ma part. Mais pourquoi pas un jour ? A chaque fois que jesuis à Marseille, je suis en tout cas de content de revenir auVélodrome. J’ai grandi ici. J’ai d’énormes souvenirs dans ce stade.