L'Euroligue, qui reprend lundi par un match avancé entre l'Olympiakos et le Real Madrid, aura un fort accent espagnol avec cinq clubs de la péninsule ibérique dont le tenant du titre, le FC Barcelone. Il faudra encore compter avec l'axe fort Athènes-Istanbul-Moscou.
L'Espagne débarque en force. C'est la deuxième fois après 2008 que l'Espagne envoie autant d'équipes sur le front européen grâce au succès de Valence en Eurocoupe, qui qualifie son vainqueur, au printemps dernier. Et ils sont tous compétitifs! A commencer bien sûr par le champion sortant qui a conservé pratiquement le même effectif pour tenter de défendre son bien. Vitoria, qui a battu les Catalans en finale du Championnat d'Espagne, sera forcément redoutable même s'il lui faut digérer la perte de Tiago Splitter, parti à San Antonio en NBA.
Outre Malaga et Valence, armés pour aller au moins en quarts de finale, l'Espagne mise également sur le Real Madrid qui a lui aussi préservé son noyau dur, sachant que le mercato d'été a dans l'ensemble été plutôt calme. A noter toutefois le retour en Europe de Rasho Nesterovic qui, après douze saisons en NBA, a signé à l'Olympiakos en compagnie de Matt Nielsen pour compenser le départ de Sofoklis "Baby Shaq" Schortsanitis au Maccabi Tel-Aviv.
Autres transferts marquants, celui de Spanoulis qui passe du Panathinaïkos à l'ennemi juré d'Olympiakos, entraîné dorénavant par Dusko Ivkovic. Celui de Terell McIntyre qui passe de Sienne à Malaga, de l'entraîneur David Blatt qui retrouve le Maccabi et, évidemment, la saignée traditionnelle du Partizan Belgrade qui perd notamment Bo McCalebb, parti remplacer McIntyre à Sienne, et Aleks Maric, qui vient renforcer le Panathinaïkos.
Un axe Athènes-Istanbul-Moscou
Invité surprise au Final Four de Paris en mai dernier, le Partizan aura besoin d'un nouveau miracle pour bousculer les gros qui devraient porter grosso modo les mêmes couleurs que la saison dernière. Outre l'armada espagnole, il faudra encore compter avec l'axe fort Athènes-Istanbul-Moscou. Avec des effectifs toujours aussi impressionnants, l'Olympiakos, finaliste 2010, et le Panathinaïkos, champion 2009, sont des candidats inévitables au titre. Sur les bords du Bosphore, l'Efes Istanbul et Fenerbahçe veulent surfer sur l'élan de la médaille d'argent turque au Mondial.
Quant au CSKA Moscou, désormais entraîné par Dusko Vujosevic, il a reçu comme prévu le soutien du Khimki Moscou, issu du tour préliminaire avec les Belges de Charleroi. Même si la crise économique a fait des dégâts depuis un an en Russie, les deux clubs moscovites seront à surveiller. Côté français, il y aura pour la première fois depuis que l'Euroligue existe un seul club en course avec Cholet, puisque l'Asvel, Le Mans et Roanne sont tombés au tour préliminaire. L'équipe des Mauges se retrouve dans pratiquement la même poule que l'Asvel l'an dernier et ce sera compliqué, forcément. Mais, à défaut de clubs de ProA, il y aura au moins quelques Français de plus dans les clubs étrangers avec Nando De Colo et Florent Pietrus à Valence, Ali Traoré et Hervé Touré à Rome ainsi que Joseph Gomis à Charleroi.